La onzième plaie – Aurélien Molas

Date de publication : 2010 (Albin Michel)
Genres : Policier/Thriller
Personnages principaux : Alain Broissard Capitaine de Police, Léo Appoline Lieutenant, Blandine Pothin jeune policière

Dans les cales d’un cargo du port du Havre, on a trouvé un container plein de DVD pédophiles. L’enquête est confiée à l’unité spéciale chargée du démantèlement des réseaux. Cette unité autonome a un faible effectif, 3 personnes seulement : le commissaire Maxime Kolbe, le patron, le capitaine Alain Broissard, son bras droit et Léo Appoline, lieutenant. Les méthodes et l’indépendance de cette équipe agacent certains pontes du Ministère de l’Intérieur qui rêvent de réintégrer cette unité dans le giron traditionnel de la police. Lorsque la femme et le fils d’un individu accusé de pédophilie périssent dans l’incendie de leur maison c’est l’occasion de démanteler l’unité spéciale. Parallèlement, une affaire de mort violente dans le métro est traitée par la jeune lieutenant Blandine Pothin qui contre l’avis de sa hiérarchie va enquêter, alors que tout le monde souhaite clore l’affaire en concluant au suicide. Evidemment les deux affaires vont finir par se recouper : une des victimes dans le métro avait été abusée sexuellement et son viol était montré dans les DVD trouvés dans le Cargo du Havre. A partir de là, le roman policier tourne au thriller. Le rythme s’accélère et les évènements se précipitent. Alain Broissard et son équipier d’un côté, Léo Appoline et sa coéquipière d’un autre côté et Blandine Pothin d’un troisième côté vont remonter les fils convergeant vers un réseau très organisé dans lequel sont impliqués des membres de la police et de la magistrature.

Dans l’ambiance crépusculaire de Paris à feu et à sang où se déroulent de nombreuses manifestations violentes, ce jeune auteur de 25 ans nous livre un récit d’une grande noirceur en traitant d’une des plaie de la société : la pédophilie, sans jamais tomber dans le voyeurisme, la complaisance et le glauque. Le style est suffisamment fluide pour permettre une lecture agréable. Un petit reproche : cette utilisation de « IL » pour désigner le grand méchant. Un peu comme certains croyants désignent une divinité sans la nommer. C’est pour renforcer l’idée qu’on a affaire à un être démoniaque, insaisissable et puissant mais cela m’a fait plus rire que frémir ! A part cela, je trouve que c’est plutôt bien écrit. A 24 ans, dans ce premier roman, Aurélien Molas nous montre un talent prometteur. Un jeune écrivain à suivre.

Aurélien Molas est né à Tarbes (Sud-ouest de la France) en 1985. Il a vécu à Madrid, avant de s’installer à Paris où il réside aujourd’hui. Etudiant, il a gagné sa croûte alternativement comme « public d’émissions » sur Telemadrid, pigiste et plongeur dans un restaurant de moules frites. Il a d’abord écrit des nouvelles avant de se lancer dans son premier roman La onzième plaie.
Ma note : 4 / 5 

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