Les morsures de l’ombre – Karine Giébel

Date de publication : 2007 chez Pocket d’abord Fleuve Noir ensuite
Genre : Suspense
Personnages principaux : Benoît Lorand commandant de police, Lydia belle jeune femme

Le commandant Benoît Lorand de la police judiciaire n’est pas un modèle de fidélité. Aussi quand il aperçoit une belle jeune femme rousse en panne de voiture il n’hésite pas à l’aider, avec une petite idée derrière la tête quand même. Elle n’est pas trop farouche, il l’a suit chez elle, ils prennent un verre, il la prend dans ses bras et … Réveil ! Pas dans un lit douillet aux côtés de la belle mais dans une cave, derrière des grilles. Que s’est-il passé ? Benoît comprend qu’il est prisonnier, mais en n’en comprend pas les raisons. Sa geôlière ne se contente pas de le séquestrer, elle veut lui faire payer, très cher, une faute qu’il aurait commise dans le passé. Elle l’observe, l’étudie, le prive de nourriture, de boisson, d’hygiène. Quel est donc ce crime pour lequel il doit expier ? Il ne voit pas. Est-il aux mains d’une folle ? Lydia, elle, sait précisément : sa sœur a été violée et tuée impunément. Maintenant elle tient le coupable, il va payer mais avant de mourir il va avouer, reconnaître son crime, demander pardon. Benoît garde un espoir, sa femme va donner l’alerte et ses collègues du commissariat vont le retrouver. Un compte à rebours terrifiant s’est déclenché. Benoît résistera-t-il assez longtemps aux morsures de l’ombre pour qu’on puisse le retrouver et le libérer ?

Le livre raconte un huis clos étouffant entre les deux personnages. Le style est direct, sans fioritures. Ce livre est court et se lit facilement. L’auteur réussit à piquer notre curiosité et nous tenir en haleine jusqu’à la fin. La fin, parlons en : j’ai lu quelque part que la fin était prévisible. J’en conclus qu’il y a quelques lecteurs (pas beaucoup quand même) qui sont drôlement perspicaces car pour ma part j’ai rien vu venir, ou alors très tard quand un troisième personnage entre en scène. Ah ! Autre chose : si vous êtes amateur de happy end et que vous adorez le moment où le héros triomphe brillamment du mal avec sa dulcinée qui se pâme dans ses bras virils, vous allez n’allez pas aimer la fin tragique et sombre. C’est aussi le cas des trois autres romans de Karine Giebel que j’ai lu et de ceux que je n’ai pas lu aussi, je pense. C’est une femme qui préfère le noir au rose. Que voulez-vous, ici on n’est pas dans l’édition Harlequin ! Donc, si le noir ne vous effraie pas trop, vous apprécierez ce bon polar. Les autres livres de cet auteur sont tout aussi bons. Le sujet du bouquin n’est pas d’une grande originalité. Il y a des ressemblances avec Misery de Stephen King concernant les thèmes de la séquestration et du harcèlement mais je trouve qu’ici aussi ces sujets sont très bien traités. Si quelqu’un vous en veut, priez pour que ce ne soit pas une femme… (Relevé sur le site Fleuve Noir ici). Cela s’applique parfaitement à ce polar d’excellente qualité.

Karine Giebel est née en 1971 dans le Var, où elle vit toujours. Son premier roman, Terminus Elicius reçoit le prix Marseillais du Polar en 2005. Depuis elle écrit au rythme d’un livre par an. Son talent commence à être reconnu, et si elle continue à produire des livres de cette qualité, elle va devenir une vedette du genre. Depuis quelques mois elle bénéficie d’une nouvelle maison d’édition offrant une meilleure diffusion Fleuve Noir. Bibliographie : Terminus Elicius (2005) Meurtres pour rédemption (2006) Les Morsures de l’ombre (2007) – Prix du Polar SNCF Chiens de sang (2008) Jusqu’à ce que la mort nous unisse (2009)

Ma note : 4,5 / 5 

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