Une fenêtre à Copacabana – Luis Alfredo Garcia-Roza

Date de publication originale : 2001 (Uma jamela em Copacabana)
Date de publication française : 2008 (Actes Sud) et 2011 (Babel Noir)
Genre : policier
Personnages principaux : commissaire Espinosa policier à Rio de Janeiro

A Rio de Janeiro trois policiers sont successivement abattus, de manière similaire. L’œuvre d’un tueur en série ou d’un professionnel payé pour ce contrat ? Les policiers ne sont pas les seuls visés : leurs maîtresses sont aussi assassinées, seule une de ces filles réussit à se cacher pour échapper au tueur. Le commissaire Espinosa, chargé de l’enquête forme une équipe de quatre personnes qui doit mener des investigations dans le plus grand secret car il soupçonne qu’il y ait une affaire de corruption au sein de la police. Il lui faut se méfier de ses propres collègues.

L’intrigue policière sert aussi à dénoncer la corruption qui semble être le fonctionnement normal de la police brésilienne. Cependant l’accusation tout en étant réelle n’est pas non plus particulièrement virulente. Quant à l’enquête policière ce n’est pas vraiment un modèle du genre. Le commissaire Espinosa est plus accaparé par ses relations avec trois femmes que par son boulot de flic : Irène, sa compagne, avec qui il entretien une relation très libre, Serena, témoin d’un meurtre camouflé en suicide et Celeste une ex-maîtresse d’un flic assassiné.

Le personnage principal est un flic divorcé, vivant seul (c’est monnaie courante dorénavant, le policier quand il n’est pas divorcé, il est en conflit familial). Ce divorcé vit comme un vieux garçon se nourrissant souvent de spaghettis bolognaise rapidement préparés. Le chevalier blanc de la lutte anti-corruption s’offre lui-même quelques plaisirs pas exactement conformes à l’éthique, comme coucher avec un témoin. C’est un policier cultivé qui lit les classiques de la littérature, il semble devenu lui-même philosophe.

Le rythme du roman est lent, ce n’est pas du tout un thriller trépidant. Le ton détaché et un peu désabusé du récit ne fait qu’ajouter à cette impression de lenteur et de routine qu’on peut avoir à la lecture. La fin du roman est de celles que je n’aime pas : l’histoire n’a pas vraiment de conclusion, j’ai eu l’impression que c’était une première manche entre Espinosa et l’assassin. Je ne sais pas si l’auteur a écrit une suite à ce bouquin, mais il a bien préparé le terrain pour le faire. Si jamais c’était le cas, il va sans dire que je ne l’achèterais pas, ayant horreur de ce procédé.

En résumé c’est un bouquin policier assez classique. Il n’est pas mauvais mais ses considérations philosophiques, ses références aux classiques de la littérature et du cinéma ne suffisent à le distinguer particulièrement.

Ma note :  3,5 / 5 

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