Par Michel Dufour

Date de publication originale : 2024 (Michel Lafon)
Genres : Enquête, thriller
Personnage principal : Victor Venturi, commissaire – Olivia Montalvert, psychologue
J’avais bien aimé le précédent Hurlements. J’y ai rencontré le dynamique et exigeant commissaire Venturi, justement surnommé le Cow-Boy, et la délicate et subtile psychocriminologue Olivia Montalvert, surnommée Menthe à l’Eau, binôme improbable mais efficace. Ils sont ici aux prises avec un problème redoutable, qui a un pied dans la sorcellerie, et l’autre dans la folie.
Un tueur en série enlève des jeunes femmes, les poignarde et les mutile en extirpant une partie de leur corps. Puis, on découvre un cadavre de jeune femme qui porte des yeux, un nez, des cheveux, des seins, des lèvres … qui ne sont pas les siens. Une morte en reconstruction. On s’efforce de retrouver les jeunes victimes qui ont été enlevées et mutilées; et, pendant ce temps, les meurtres se multiplient : toujours des femmes à peu près du même âge, du même air et d’un physique semblable. Selon Montalvert, l’assassin a un plan. Mais quel peut-il être ?
Jusqu’à la fin, Venturi et Montalvert nagent en pleine confusion et sont presque tués à leur tour. Le lecteur échappe aussi à la mort mais pas à la confusion. Toutes les histoires apparemment séparées finissent par s’articuler logiquement, ce qui n’est pas une surprise. Mais les raisons de ces meurtres restent plutôt invraisemblables, et ce n’est pas l’explication psychologique qui va rendre ces gestes plus rationnels. Laipsker aime beaucoup jouer avec le lecteur, lui ménager des surprises mais, dans ce cas-ci, j’ai eu l’impression que ses personnages lui échappaient.
Trop, c’est trop !
Extrait :
Montalvert compta huit corps. Huit femmes. Elles n’avaient pas été exposées au feu bien longtemps et les dépouilles, bien que noircies, étaient en assez bon état. Elles avaient une quarantaine d’années. Peut-être un peu moins.
L’une d’elles avait été scalpée.
Une autre avait été énuclée et ses lèvres avaient été découpées.
Une troisième avait eu la poitrine découpée.
Quatre autres avaient été entièrement démembrées.
La dernière n’avait plus de nez.

Dans l’Aveyron la vie est douce
Niveau de satisfaction :
(3,9 / 5)












