Vendetta – Roger Jon Ellory

Date de Publication Originale : 2005 (A Quiet Vendetta)
Date de l’édition française : 2009 (Sonatine)
genre : Roman noir
Personnages principaux : Ray Hartmann policier, Ernesto Perez tueur à gages

La fille du gouverneur de la Nouvelle-Orléans a été enlevée et le cadavre de son garde du corps découvert dans le coffre d’une luxueuse voiture ancienne. Ce cadavre a été mutilé et on a tracé le dessin de la constellation des Gémeaux dans son dos. Le FBI est responsable de l’enquête. Il n’a aucune piste jusqu’à ce qu’un inconnu appelle et fasse comprendre qu’il détient la fille. Par la suite le mystérieux interlocuteur fait une requête très surprenante : il viendra se livrer et dire des choses à condition que ce soit Ray Hartmann qui recueille sa confession. Sous cette condition la fille du gouverneur sera récupérée vivante. Au FBI personne ne connaît Ray Hartmann car c’est un obscur policier de New York qui travaille à la sous-commission judiciaire du Sénat sur le crime organisé. N’ayant pas le choix le FBI accepte le marché et voit arriver dans ses bureaux un étonnant bonhomme au calme et au charisme impressionnants. Il s’appelle Ernesto Perez. Il demande donc à être entendu par Ray Hartmann. On lui donne satisfaction et il parle, il est alors insatiable. Cela dure plusieurs jours, ça fatigue les types du FBI et nous aussi car le type ne se contente pas de dire pourquoi il est là et ce qu’il veut mais il nous inflige toute l’histoire de sa vie et c’est pas beau une vie de mafieux! Ce type se raconte longuement, en long, en large, en travers. On s’aperçoit alors que c’est un psychopathe dangereux mais qu’il aime sa maman et ses familles, la vraie et la mafieuse. Qu’il est bien poli et cultivé. Après avoir occis quelques dizaines de victimes, il lui arrive ce qu’il a fait souvent subir aux autres et là il trouve que c’est douloureux. Tout ça en ne nous épargnant aucun détail sordide, dans un style littéraire du meilleur effet. Je n’étais pas franchement enthousiaste en attaquant ce pavé de 650 pages racontant une histoire de mafieux, car je n’aime pas du tout ce genre. Ces psychopathes aussi cruels qu’obtus qui plaisent tant aux cinéastes américains qui les célèbrent avec complaisance, me tapent sur les nerfs. Mais il y a Ellory et j’ai espéré qu’il traiterait le sujet différemment. Dès le début du récit le style d’Ellory qui m’avait enchanté dans Seul le silence a commencé à m’irriter : j’ai trouvé qu’il se regardait écrire en multipliant les longueurs inutiles. La suite n’a fait que confirmer la pesanteur du récit, surtout dans les parties les basses œuvres du crime organisé.

Concernant les clichés et les rumeurs liés à la Mafia, Ellory nous sert la totale : Cosa Nostra, Omerta, Familles, assassinat de Kennedy, de Marilyn Monroe, de Jimmy Hoffa. Le tout est agrémenté d’une sorte de happy end sauce mafioso. Ce n’est pas d’une originalité folle ! Il faut attendre les 30 dernières pages pour que l’action se lance vraiment. Ellory écrit toujours aussi bien mais je suis ressorti de la lecture de ce bouquin assez déçu, peut être parce que j’en attendais trop, après Seul le silence. Je suis conscient que je rame à contre-courant et que beaucoup d’autres ont aimé. Je reconnais la qualité d’écriture de l’auteur mais je n’ai pas du tout adhéré à l’histoire. Alors si, comme moi, êtes allergiques aux histoires de mafieux, évitez ce bouquin qui parle avec complaisance de la mafia, de ses codes et de son soi-disant honneur. Si vous avez apprécié les multiples versions des films comme Le Parrain ou les Affranchis, laissez vous tenter, vous serez probablement satisfait.

Ma note : 3,5 / 5 

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2 réponses à Vendetta – Roger Jon Ellory

  1. Fleurdelivres dit :

    J’adore cet auteur, j’ai presque tout lu ces livres, et je vais tout lire de lui, et même qu’on devrait faire faire de Vendetta un film ….

    • Ray dit :

      J’ai trouvé « Seul le silence » très bon mais les livres suivants plutôt décevants. Quant à faire un film de Vendetta, ce serait un de plus sur les mafieux, ils sont déjà nombreux : Le parrain, les affranchis …

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