Jour de chance – Joseph Finder

Par Raymond Pédoussaut

Date de publication originale : 2015 (The Fixer)
Date de publication française : 2016 aux Éditions Bragelonne
Genres : Enquête, thriller
Personnage principal : Rick Hoffman, journaliste

Rick Hoffman voulait devenir grand journaliste d’investigation. Après de bons débuts dans la profession, il a cédé à l’appel de l’argent et est devenu interviewer complaisant de personnalités célèbres dans un journal people. Quand, après des difficultés financières, son journal s’est reconverti au tout internet, il a été licencié. Il se retrouve sans boulot, sans petite amie qui s’est tirée et sans appartement. Il en est réduit à squatter sa maison familiale, abandonnée depuis des années. Pour faire fuir des rongeurs, qui eux aussi ce sont établis dans la maison, Rick frappe une cloison, provoque une chute de bibliothèque et finit par découvrir 3,5 millions de dollars cachés sous une bâche dans le grenier. Rick, retrouvant son goût pour les investigations, décide de remonter jusqu’à la source de ce magot. Fin de galère ou début d’autres ennuis ?

L’intrigue est simple : un mec à la dérive découvre un pactole. Ce qui se présente d’abord comme une formidable chance s’avère être une découverte dangereuse qui va mettre sa vie en danger. L’enquête que va mener le journaliste lui permettra comprendre deux choses : comment ce tas d’argent est arrivé là et qui est réellement son père dont il ne sait finalement presque rien.

Les rebondissements se succèdent de façon impeccable, peu de temps morts, du rythme, un suspense toujours bien entretenu. Mais on ne s’inquiète pas vraiment pour le héros, sachant très bien qu’il finira par s’en sortir. Les bons sentiments de l’association caritative de son amie contrebalancent la cupidité des puissants prêts à tout pour amasser encore plus de fric. C’est une œuvre typiquement américaine. Il en ressort une impression de déjà vu, qu’on a affaire à une machine parfaitement huilée qui pond régulièrement du best-seller.

L’auteur privilégie l’action. La psychologie des personnages n’est pas sa priorité. Pas plus que la qualité littéraire. L’écriture est simple et claire sans plus.

En résumé Jour de chance est un thriller bien léché. Il se lit avec plaisir si on  ne cherche pas plus qu’un bon divertissement. Si vous avez d’autres exigences telles que l’épaisseur psychologique des personnages et la qualité de l’écriture, il vaudrait mieux vous tourner vers d’autres choix.

Extrait :
Sculley le dévisagea un long moment.
— Laissez-moi vous poser une question, monsieur Hoffman, une question que j’ai toujours voulu poser à un journaliste. Qu’est-ce qui vous motive? (Il plissa les yeux et pencha la tête de côté.) Sérieusement, qu’est-ce qui vous anime? Pourquoi choisir de rester sur le banc de touche à regarder le match? Pourquoi un homme aussi intelligent que vous s’installe-t-il dans le public plutôt que de monter sur le ring? C’est quelque chose que je n’ai jamais compris.
Rick sourit.
— Quand j’étais à l’université, un journaliste célèbre est venu faire une conférence et l’un des étudiants lui a posé exactement la même question : «Quelle est votre motivation?» Et le journaliste a répondu: «Je suis juste un gars qui veut connaître la fin de l’histoire. » J’ai toujours aimé cette réponse.
— Vous êtes un drôle d’oiseau, monsieur Hoffman.

Ma note : 3.5 out of 5 stars (3,5 / 5) 

 

 

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