Mort sur le Transsibérien – C. J. Farrington

Par Michel Dufour

Date de publication originale : 2021 (Death on the Trans-Siberian Express)
Date de publication française :
2021 (Hugo Thriller)
Traduction (anglais) :
Valéry Lameignère
Genres : Enquête, thriller
Personnage principal :
Olga Pouchkine, employée des chemins de fer

Largué du Transsibérien, la gorge tranchée, la bouche pleine de pièces de dix roubles, un passager heurte Olga. Tout est en place pour une enquête qui se passe dans un petit village de Sibérie occidentale, Roslazny, où les hommes passent leur temps à boire de la vodka et à profiter de leur femme et de leur fille.

Olga travaille comme cheminote pour la compagnie de chemins de fer et elle passe le reste de son temps à s’occuper de son père, ivrogne et paresseux. C’est son ami d’enfance Vassily Marouchkine qui mène l’enquête, avec l’agent de police Anatoly Glazkov, sous les ordres du lieutenant-colonel Babikov, chef de police qui se présente comme candidat à la mairie de Kamerovo, tout en louchant vers Moscou.

Première nouvelle : Vassily se retrouve en prison, accusé du meurtre du touriste américain égorgé et d’une employée du Transsibérien, retrouvée pendue chez elle. Olga décide donc d’enquêter elle-même, aidée de son grand frère qui vient d’être viré de l’armée à cause de son homosexualité.

Bonne mise en place, mais cela a pris 200 pages pour en arriver là, c’est-à-dire la moitié du bouquin. Et, à partir de là, c’est comme si l’auteur avait fait exprès pour utiliser tous les procédés qui rebutent le lecteur. D’abord, le nombre de personnages est démesuré et la plupart n’ont pas rapport avec l’intrigue. Les digressions n’en finissent plus. Ensuite, les démarches d’Olga sont invraisemblables, compte tenu des moyens dont elle dispose. Puis, c’est en raisonnant dans sa cellule que Vassily déduit qui est le véritable assassin et dénonce ses motifs. Enfin, le hasard joue un rôle considérable dans la révélation de la machination, et le rebondissement ultime tient pratiquement de la magie ou d’une histoire de sorcière, du genre Baba Yaga, « qui se cache dans l’immensité gelée de la taïga ».

Pour couronner le tout, les aventures d’Olga se terminent en queue de poisson, ce qui est suffisant pour empêcher ceux et celles qui ont apprécié l’histoire d’en recommander la lecture.

Extrait :
Alors qu’elle faisait volte-face en direction des rails, quelque chose la frappa avec une extraordinaire violence au niveau de l’épaule, la projetant contre le vert défraîchi du mur de sa cabane comme une poupée de chiffon catapultée par un enfant en colère. Sa tête cogna contre les branches, et le monde explosa en une multitude d’étoiles étincelantes. Elle atterrit durement sur le sol gelé, sonnée mais toujours consciente. À travers un brouillard, elle distingua un homme jeune pour autant qu’elle pouvait en juger gisant à côté d’elle. Il avait dû tomber du train et la frapper à la manière d’un projectile. Il avait les dents blanches et régulières, de longs cheveux châtains et des yeux d’un bleu profond. Ses vêtements élégants, visiblement coûteux, semblaient le désigner comme un touriste.

Le Transsibérien

Niveau de satisfaction :
3 out of 5 stars (3 / 5)

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