Prix Saint-Pacôme du roman policier 2013

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Par Michel Dufour

C’est mon collègue Raymond Pédoussaut qui, au début de l’année 2012, avait attiré monSaintpa-michaud attention sur le premier polar de Martin Michaud, Les Ames traquées, adaptation française de Il ne faut pas parler dans l’ascenseur. Après La Chorale du diable qui s’est mérité le prix Saint-Pacôme 2011, Martin Michaud a publié Je me souviens, qui vient de recevoir le Prix Saint-Pacôme 2013.

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C’est dans le village enchanteur de Saint-Pacôme (reconnu comme l’un des dix plus beaux villages du Québec), plus de 100 km à l’est de Québec, que le Gala s’est tenu en présence de près de deux cents personnes. A 14h, se déroulait une table ronde animée par Éliane Vincent, une pionnière de la Société du roman policier de Saint-Pacôme :  le polar sur le divan : plusieurs thèmes furent développés dont les rapports entre les tueurs en série et les écrivains de polars. Y participaient les écrivains Geneviève Lefebvre, André Jacques et Martin Michaud, le psychologue René Racine, et le spécialiste du polar québécois (entre autres) Norbert Spehner. A 17h, M le maire nous invita à un cocktail où nous fûmes reçus avec élégance. A 18h30 : souper et gala, les moments forts de la journée, dans une salle aménagée avec imagination pour des polarophiles avertis.

C’est avec beaucoup d’enthousiasme que les amateurs du village et des environs se réunissent pour célébrer l’événement depuis une douzaine d’années, en présence de Jacques Mayer qui a élaboré les conditions du prix et a contribué à faire de son village la capitale nationale du roman policier. Le comédien Gildor Roy, président d’honneur, retenu chez lui par un accident survenu à son fils, a communiqué avec nous grâce à Skype. Malgré les circonstances, sa bonne humeur est toujours communicative. Le chef Jean Santerre de l’Auberge Comme au premier jour a réalisé, grâce à un choix judicieux de produits locaux, un superbe banquet qui a émerveillé les convives, et les organisateurs ont décoré la salle et orchestré la soirée (animation André Bernier) de manière à faire grimper l’émotion. La remise des prix s’est déroulée dans un contexte amical et chaleureux. Un grand moment!

Saintpa-michaud-chamberlandLe grand prix est de 3 000$; les autres : 500$. Aucune maison d’édition ne fait partie des donateurs. Le prix de 3 000$ est subventionné par la Municipalité de Saint-Pacôme, la Municipalité régionale du comté de Kamouraska et la Société de développement des entreprises culturelles (la Sodec), ce qui équivaut à une reconnaissance officielle du beau travail accompli par la Société du roman policier de Saint-Pacôme, sous la présidence de Louise Chamberland. Les autres sommes d’argent viennent des particuliers et des entreprises de la région. Signalons en particulier la bourse de 500$ offerte pour les deux prochaines années par Norbert Spehner pour le Prix Révélation, offert au meilleur premier polar publié dans l’année. Comme le jury a proposé l’idée de ce prix vers la fin de la lecture des 31 romans qui lui avaient été soumis, le temps manquait un peu pour trouver des commanditaires. D’où la générosité spontanée de Spehner, qui trouvait l’idée bonne. A la fin de la soirée, trois autres citoyens de Saint-Pacôme avaient décidé de soutenir ce prix pour les trois années suivantes.

– Prix de la Rivière Ouelle pour la meilleure nouvelle policière : Chloé Barbe, Du danger d’être gourmand
– Prix Coup de cœur du club du polar de la bibliothèque Mathilde-Massé :
Geneviève Lefebvre
, La vie comme avec toi, Libre expression
– Prix Révélation : Jean Charbonneau, Tout homme rêve d’être un gangster, Québec Amérique

– Les 3 grands prix :

– Martin Michaud, Je me souviens, Éd Goélette Saintpa-bolduc-jacques-michaud
– André Jacques, De pierres et de sang, Éd Druide
– Mario Bolduc, La nuit des albinos, Éd Libre expression

 Le compte rendu de chacun de ces livres a été publié sur Sang d’encre polars au cours de l’année.

2013 a été un grand millésime. 31 romans ont été soumis aux trois membres du jury : Frances Caissie de Québec, Lise Audet-Lapointe de Rimouski et Michel Dufour de Montréal. Une trentaine de pages d’impressions, de réflexions et d’argumentations ont immortalisé (mais en secret) les délibérations du jury. Le roman de Charbonneau a fini par faire l’unanimité, pas loin devant celui de Maureen Martineau. Par contre, Michaud a gagné par décision partagée : à un tel niveau de qualité, ce n’est plus une question de technique mais de style, et c’est alors la sensibilité qui tranche. Certains préfèrent Wagner, d’autres Mozart.

Merci à tous les intervenants, et reconnaissance spéciale à Éliane Vincent et à Richard Migneault (Polar, noir et blanc) pour m’avoir permis de partager plusieurs de leurs photos : ce samedi 5 octobre restera une journée mémorable.

C’est un vieux château du Moyen-Âge – Pills & Tabet

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