Par Michel Dufour
Date de publication originale : 2014 (By Its Cover)
Date de publication française : 2016 (Calmann-Lévy)
Genres : Enquête, géographique (Venise)
Personnage principal : Commissaire Brunetti
Mon histoire d’amour avec Donna Leon est passée depuis longtemps, mais je reste attaché au commissaire Brunetti. C’est pourquoi je reviens toujours à ses romans, malgré mes promesses de les ignorer.
Brunetti doit se rendre à la Biblioteca Merula, suite à une plainte pour vol, portée par la Dottoressa Fabbiani, bibliothécaire en chef de cette bibliothèque. Des livres anciens ont été volés, d’autres endommagés : des pages ont été coupées, des illustrations surtout, pour être vendues à la pièce. Les mesures de protection ont été contournées, comme ce fut le cas dans bien d’autres bibliothèques italiennes. Le nombre de suspects est limité mais ce ne sont pas des enfants d’école : le marché noir des livres antiques est géré par des professionnels. Un des suspects est assassiné, ce qui permettra à Brunetti et son équipe de comprendre ce qui s’est passé.
Mince contribution, en réalité, de Vianello, d’Elettra, et de Claudia Griffoni. On recourt surtout à l’aide des empreintes digitales et de l’ADN. Patta et Scarpa ne font que passer. Paola et les enfants aussi. Brunetti semble avoir pris un coup de vieux, se révèle autoritaire et quelque peu sournois. Ses remarques sont souvent si saugrenues que je me suis demandé si c’était vraiment Donna Leon qui avait écrit ce roman.
Même pour quelqu’un qui aime les livres et respecte les livres antiques, le contenu de l’intrigue présente peu d’intérêt. Le déroulement de l’enquête pas beaucoup plus.
Extrait :
Le lendemain après-midi, Brunetti se rendit au Florian. Il traversa la place Saint-Marc en gardant bien cette idée à l’esprit. Il avait déjeuné avec Paola et les enfants. D’un commun accord, ils ignorèrent la conversation de la veille pour tenter de décider ensemble où ils pourraient aller cet été-là. « En admettant que ton chef ne te fasse pas rester en ville pour observer les pickpockets », observa Chiara, ce qui laissa entendre à Brunetti qu’il se livrait peut-être trop librement à des commentaires sur son travail.
« Il y a plus de chances que ce soit pour vérifier les permis bateau et contrôler les excès de vitesse sur le Grand Canal », suggéra Paola en se levant. Il se pencha pour l’embrasser sur la tête. « J’appellerai si je suis en retard », lui dit-il.
Même si chacun avait donné son avis, ils n’avaient pas réussi − comme toujours − à s’entendre sur l’endroit où aller passer leurs vacances. Peu importait à Paola où c’était, du moment qu’elle pouvait se prélasser toute la sainte journée, lire tout son soûl, puis sortir dîner dans la soirée. Ce qui comptait, pour les enfants, c’était d’être au bord de la mer et de pouvoir nager du matin au soir. Quant à Brunetti, ce qu’il voulait, c’était pouvoir faire de longues randonnées en montagne, rentrer l’après-midi et s’endormir sur un livre. Les problèmes les attendaient au tournant, craignait-il. Terrible de donner le droit de vote aux enfants…
Niveau de satisfaction :
(3 / 5)