Les Anges de Babylone (La Trilogie des ombres -Tome 2) – Ghislain Gilberti

Par Raymond Pédoussaut

Date de publication originale : 2019 – Métropolis
Genre : Thriller
Personnages principaux :
Cécile Sanchez, commissaire à l’Office Central pour la Répression des Violences aux Personnes (OCRVP) – Les membres du réseau de trafiquants de drogue Borderline

La commissaire Cécile Sanchez a été débarquée pour des raisons politiques de l’affaire Borderline. Le gang a disparu. D’autres en ont profité pour prendre sa place. Le trafic de drogue s’est réorganisé, deux frères marocains dominent alors le marché alsacien. Mais les Borderline sont de retour. Ils ont décidé de récupérer leur ancien territoire. Une guerre des gangs se déclare. Elle se termine rapidement par la liquidation en bonne et due forme des nouveaux barons. Devant l’hécatombe de morts provoquée par la résurgence de Borderline, la hiérarchie policière décide d’envoyer la commissaire Sandrine Torterottot à Strasbourg pour reprendre l’enquête. Celle-ci fait appel à Cécile Sanchez pour l’épauler. Pendant ce temps le chef des Bordeline, Faust Netchaïev, sort de prison après avoir purgé une peine de dix ans. Tout recommence comme avant. On apprend tout de même que le trafic de drogue n’est qu’un objectif intermédiaire, il y en a un autre bien plus grand sur lequel vont commencer à travailler les Borderline.

Durant un quart de ce Tome 2, les personnages sur le devant de la scène dans le précédent Sa Majesté des ombres ont disparu : – pas de Cécile Sanchez à qui on a retiré l’affaire – Zacharie Coscas le policier infiltré, est considéré comme mort – tout comme Michel Grux le Chacal et Faust Netchaïev l’Hyène est en prison. Dans cette première partie du roman, l’auteur nous montre le savoir-faire des Borderline pour se débarrasser des ennemis qui ont eu l’outrecuidance de s’installer sur leur ancien territoire. Plus tard on voit apparaître de nouveaux protagonistes, notamment la commissaire Sandrine Torterottot qui va remettre Cécile Sanchez dans le bain.

On découvre l’organisation et son code d’honneur. L’Hydre à sept têtes est le centre de commandement. Les tatouages permettent à chaque membre de savoir à qui il a affaire et quelle est sa position dans la hiérarchie du système. La devise Ecce Lex (ceci est la loi), tatouée à l’intérieur du poignet, rappelle le serment sacré de fidélité que chacun doit à l’organisation. On entraperçoit aussi un personnage fort inquiétant : Murmur, appelé aussi le Marionnettiste en raison de son expertise en suggestion mentale et en manipulation. Le vrai projet des Borderline, sous le nom de Babel, n’est guère plus rassurant bien qu’on n’en connaisse encore rien.

Même si l’intrigue est globalement bien construite, on a quand même  l’impression de tourner en rond par moments. Comme dans le tome précédent les Bordeline arrivent toujours à s’en sortir, leurs chefs en tout cas. Ils arrivent à déjouer les pièges tendus par des policiers pourtant compétents . Ça peut durer longtemps ! En étant pointilleux on peut aussi déceler quelques incohérences : à un moment donné la commissaire Sanchez se retrouve à la merci du gang, elle pourrait être liquidée mais elle est épargnée, alors que quelques jours plus tard leur chef ordonne de la faire abattre. Il y a aussi une histoire de balle en caoutchouc un peu tirée par les cheveux. On pardonnera ces quelques approximations. Dans une trilogie, il faut bien préserver les personnages importants pour pouvoir développer une suite intéressante. De même que dans le premier tome quelques scènes gores peuvent choquer les âmes sensibles.

Comme à la fin du livre 1, rien n’est vraiment terminé dans ce deuxième volet. L’auteur a fort habilement entretenu l’envie de connaître le fin mot de cette sombre histoire. Ce sera dans Le Sacre des Impies qui conclura la trilogie.

Extrait :
Un groupe comme Borderline, coupé des circuits criminels habituels et vivant comme des ascètes malgré des bénéfices colossaux, c’est assez rare pour être noté. Jamais Bruno Bassou, qui en a pourtant vu des vertes et des pas mûres durant sa longue carrière au stups, n’a jamais rien rencontré de tel, de son propre aveu. Surtout, il ne comprend pas leur mode de vie. Pourquoi dealer des kilos pour ne pas profiter ? Où est l’intérêt ? Habituellement, les caïds des cités se font avoir avec leurs belles voitures et leurs montres à dix mille euros. Mais là, rien de comparable.

leurs tatouages démontrent les compétences et racontent le passé de chaque individu au sein de l’organisation.

Niveau de satisfaction
4.1 out of 5 stars (4,1 / 5)

 

 

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