Par Raymond Pédoussaut
Date de publication originale : 2011 (Les Nouveaux Auteurs)
Genres : Aventures – Thriller fantastique
Personnages principaux : Victor Bellanger policier marginal, Alice Jourdan jeune veuve
Alice Jourdan, se fait agresser, par un vagabond. Elle reconnaît son mari comme étant l’agresseur, hors ce dernier est mort et a été enterré deux mois plus tôt. C’est perturbant, non ? Victor Bellanger est un flic marginal aux méthodes musclées, un ancien de l’antigang réaffecté dans un commissariat de banlieue parisienne après une blessure. Victor est amené à s’intéresser à l’histoire d’Alice, mais ses méthodes n’ont pas l’assentiment de sa hiérarchie et il est suspendu pendant deux semaines. Il va profiter de ce délai pour rencontrer Alice et mener sa propre enquête en marge des circuits officiels. Il va aussi tomber sous le charme de la dame (et oui, il finira par la baiser). C’est non seulement la jeune femme qui est visée mais aussi toute sa famille : après son mari qui est décédé brutalement, elle est agressée, son frère est enlevé et ses sœurs sont aussi menacées. Le policier et la jeune femme vont établir que ce sont les travaux des parents d’Alice et de leur associée qui intéressent les traqueurs. Le père et surtout la mère d’Alice, maintenant décédés, avaient mené en Afrique des expériences sur l’utilisation de drogues hallucinogènes permettant la sortie du corps et le voyage astral. Ces travaux avaient été repris par leur associée de l’époque qui a ensuite monté un laboratoire où ses expériences ont pendant un temps intéressé les chercheurs de l’armée. Mais une découverte de la mère est restée secrète, c’est cela qui attise la convoitise de l’associée.
La traque et l’enquête donnent un thriller assez enlevé au rythme bien soutenu. Le thriller vire ensuite au fantastique quand on aborde la partie expériences et recherches de la mère d’Alice. Il y a même des scènes gores dignes d’un film d’horreur. Dans l’ensemble la lecture est agréable et l’intérêt soutenu tout le long du livre (550 pages tout de même !).
Le titre intrigue : il a un côté rigolo que la définition du mot ne confirme pas puisque un psychopompe est un guide qui conduit les âmes des morts dans l’autre monde. A noter qu’un autre livre porte ce même titre Le Psychopompe, son auteur est Christian Chavassieux (celui-là je ne l’ai pas lu). Il y a aussi une BD de Gabriel Delmas qui porte ce même titre. Le nom inspire !
Il faut aborder cette histoire l’esprit ouvert et admettre tout le côté fantastique du récit. Les esprits cartésiens et rationalistes auront du mal à accepter certains faits. Cependant pour les sceptiques, l’auteur laisse la porte ouverte sur deux interprétations possibles : soit les évènements racontés sont bien réels, soit certains personnages sont victimes de schizophrénie et les évènements ne sont que le résultat de leur imagination malade. Ainsi tout le monde peut y trouver son compte.
Pour terminer quelques mots sur ce nouvel éditeur Les Nouveaux Auteurs. Cet éditeur n’a pas de comité de lecture professionnel. Cette tâche est confiée à un Comité Citoyen formé de lecteurs indépendants, comme vous et moi, qui notent les livres d’auteurs inconnus. Les œuvres ayant obtenu les meilleures moyennes sont publiés. Voir le site http://www.lesnouveauxauteurs.com/
Quelques reproches à faire à cet éditeur : des fautes d’orthographe et de syntaxe assez fréquentes, la coupure des mots en fin de ligne est faite n’importe comment. Il semble que les livres ne sont pas relus (ou relus trop rapidement). Il y a des progrès à faire, espérons que les choses s’amélioreront avec le temps.
Originalité du sujet et imagination de l’auteur sont les caractéristiques de ce livre.