Le Caissier, les Mouettes et les Poissons rouges – Bruno Delaye

Par Raymond Pédoussaut

Date de publication originale : 2024 – Éditions Ex Aequo
Genres : Humour, pastiche
Personnage principal :
Antoine, petit caissier d’une petite banque

Antoine est un petit caissier tranquille derrière un petit comptoir d’une petite banque. Un jour advient l’incroyable : il se fait braquer. C’est un petit braquage : 2000 euros. Mais son Petit-Chef le tient pour responsable et le somme de retrouver le braqueur et de récupérer la somme dérobée. Ce que fait Antoine aussitôt. Mais il fait plus : il suit le voleur jusque dans son repaire et se retrouve en compagnie d’une bande de malfrats composée de quatre brutes et une blonde. Devenu sûr de lui, Antoine propose un plan ambitieux : s’en prendre aux biens de Grand-Chef qui n’est autre que le père de Petit-Chef. C’est le début d’aventures rocambolesques, pleines de surprises.

Déjà le titre laisse supposer qu’on n’a affaire ni à un roman noir ni à un thriller tendu. C’est vite confirmé dès la lecture des premières lignes de ce livre complètement déjanté. Il ne faut pas chercher la vraisemblance dans l’intrigue, pas plus que la crédibilité des personnages. C’est une sorte de pastiche des films de braquage où la tension est remplacée par le comique de situation et où les terribles gangsters parfaitement organisés laissent place à une équipe de bras cassés plus risible que dangereuse. Bref, c’est une comédie débridée où les rebondissements, tous aussi improbables que spectaculaires, se succèdent.

Le livre est court (95 pages), heureusement car on se lasse vite du style un peu lourdingue et des péripéties loufoques des pieds nickelés. On est loin des œuvres de Donald Westlake ou Iain Levison. Petit livre, probablement vite écrit, vite lu et vite oublié, Le Caissier, les Mouettes et les Poissons rouges est un roman humoristique sans prétention pour se changer les idées.

Extrait :
— Tu pars faire un hold-up. Tu le foires lamentablement. Tu reviens avec un gugusse sorti d’on ne sait où. Lequel nous ramène le fric que tu (il prononça le mot tu comme s’il ordonnait : tue !) devais ramener. On se met, finalement, plus ou moins d’accord, dans notre grande bonté pour organiser un truc un peu plus glamour avec le même gugusse. On te laisse partir avec lui. Et tu nous ramènes un autre gugusse de merde. As-tu au moins pu jeter un œil à l’hôtel particulier qui nous intéresse ?
— Pas vraiment.
— Pas vraiment ? Pas vraiment ? Pas vraiment !!
— En fait, pas du tout. Je vais t’expliquer pourquoi nous partîmes trois et par un prompt renfort nous nous vîmes quatre en arrivant au port.

Niveau de satisfaction :


3 out of 5 stars (3 / 5)

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