L’Épouse et la Veuve – Christian White

Par Michel Dufour

Date de publication originale : 2019 (The Wife and the Widow)
Date de publication française : 2021 (Albin Michel)
Traduction (anglais, australien) :
Isabelle Maillet
Genre :
Thriller
Personnages principaux :
Abby et Kate

J’avais bien aimé Le mystère Sammy Went du même auteur. C’est donc avec beaucoup d’espoir que j’ai abordé le deuxième roman de Christian White. Et je n’ai pas été déçu.

Kate et sa fille, Mia, attendent l’arrivée de John, l’époux de Kate, à l’aéroport de Melbourne. Le temps passe et John n’arrive toujours pas. Le père de John, Fisher, brasse la cage, mais ça ne change rien à la disparition de John. Kate enquête et apprend que John avait quitté son −emploi de médecin au Centre de soins palliatifs de Trinity depuis trois mois. Et qu’il est peu probable qu’il soit allé à un séminaire sur les soins palliatifs à Londres. Où est-il passé et pourquoi Kate n’avait pas été mise au courant du fait qu’il ne travaillait plus à Trinity ?

Abby est l’épouse de Ray; ils ont deux enfants, Lori et Eddie. Ils habitent à Belfort, une île au sud de l’Australie. Ray travaille à la société Island Care, spécialisée dans le gardiennage des maisons de vacances inoccupées pendant la morte-saison. Abby découvre dans le garage des vêtements qui semblent souillés de sang et des revues érotiques exposant des photos suggestives d’hommes. Elle ne comprend pas ce que font là ces revues et ces vêtements. Tout un côté de la vie de Ray semble lui avoir échappé.

Le lecteur se sent rapidement impliqué dans cette histoire parce qu’il est facile de s’identifier aux personnages qui mènent une vie bien ordinaire, qui pourrait être la nôtre. Et parce que, dans ce contexte, la disparition de John et l’ambiguïté de Ray apparaissent pour le moins inattendues et plutôt mystérieuses. On a beau suivre scrupuleusement les pistes qui s’offrent à nous, le rebondissement final nous déconcerte. White fait preuve d’une belle audace. Nous en sortons étonnés et enchantés.

Extrait :
– J’aurais voulu savoir ce que vous pensiez de cette fausse chambre d’hôtel que John a reconstituée.
Il voulait me faire croire qu’il m’appelait de Londres par Skype, dit Kate.
C’est tout de même se donner beaucoup de mal pour étayer un mensonge, souligna la policière. Pourquoi ne vous a-t-il pas dit qu’il venait à Belport, tout simplement ?
Kate secoua la tête. Elle commençait à en avoir assez qu’on lui pose cette question. Chaque fois, il lui semblait qu’elle connaissait de moins en moins John (…)
Je ne sais pas, répondit-elle. Et il y a autre chose. Deux choses, à vrai dire. Il y avait une couche de peinture fraîche sur l’un des murs du salon. J’ignore ce que ça signifie, ou si c’est important (…).
Pour le moment, ce n’est pas notre préoccupation. Je voudrais que vous me parliez de ce décor de chambre d’hôtel.

Belfort ou l’Île aux lamas

Niveau de satisfaction :
4.4 out of 5 stars (4,4 / 5)

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